Cette maison comporte une tourelle d'angle contenant un escalier qui dessert les différents étages. Du XIII au XVIème siècle, les escaliers sont construits en dehors de la maison ou sur la cour de manière à conserver toute la surface habitable de la maison. Aujourd'hui unique vestige de ces tourelles, la Maison de l'Orfèvre est représentative des maisons à tourelles de la ville de Troyes qui en possédait de nombreuses au XVIème siècle. La maison de l'Orfèvre en est un exemple remarquable avec ses consoles sculptées de cariatides figurant des faunes des deux sexes : une nymphe et un satyre de provenance locale. Ces figures ont inspiré de nombreux artistes locaux, notamment pour la réalisation d'un Adam et d'une Eve destinés à être placés à l'entrée de la ville.
Cette maison possédait, autrefois, deux caves superposées dont la plus basse se composait de deux souterrains: l'un en direction de l'église Saint Jean et l'autre vers la rue Champeaux.
Les armes de François Roizé et de sa femme Nicole Boulenger ont été retrouvées sur un poteau cornier, ce qui permet d'affirmer que la maison était bien leur propriété.
Autrefois, la maison de l'Orfèvre était accolée à une autre maison qui masquait partiellement la vue vers l'église Saint Jean située derrière. La démolition de la maison adjacente fut réalisée au XIXème siècle afin de dégager la maison de l'Orfèvre.
D'après Sabine Laillet, Guide conférencière, Office de Tourisme de Troyes
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