Claude Bérisé (à gauche) et Jacques Fournier ont fondé l'académie avec Dany Peuchot. Le premier en est devenu le président d'honneur, le second va en devenir le président
Lorsque les cartes postales mènent à l'histoire locale
L'académie troyenne d'études cartophiles fête aujourd'hui ses 20 ans. En deux décennies, elle a beaucoup contribué à l'enrichissement de la mémoire
On reproche souvent aux collectionneurs d'être des individualistes. À Troyes, les passionnés de cartes postales anciennes échappent à la règle.Il y a vingt ans, trois des leurs ont fondé l'Académie troyenne d'études cartophiles (APEC). Alors que l'association fête aujourd'hui (entre ses membres) ses 20 ans, son apport à l'histoire locale s'avère impressionnant. Au point que cette association est devenue, à bien des égards, une seconde société académique.À ce jour, elle a édité 145 brochures, chacune consacrée à un thème particulier. Grâce aux recherches de ces collectionneurs, ont été exhumés des épisodes oubliés de la vie auboise. Comme le circuit de Torvilliers (par Claude Bérisé) et la communauté socialiste Liefra dans le Barséquanais (par Jean-Marie Tassin). Plusieurs autres brochures sont devenues des ouvrages de références comme celle consacrée aux dernières chaumières (par Michel Toussaint), à l'histoire de l'école Jules-Ferry (par Jean-Claude Bibolet) ou encore celle concernant Raoul Vion et la réclame humoristique, dont celle de la Ruche moderne (Par Jean Darbot, Jacques Fournier et Michel Toussaint).Rien ne prédestinait ces collectionneurs à entreprendre des recherches historiques. « Nous étions plusieurs à ne plus trouver grand-chose pour enrichir nos collections » se souvient Claude Bérisé qui fut le président-fondateur de l'ATEC en compagnie de Jacques Fournier et Dany Peuchot. « Nous avons cherché alors à faire vivre nos collections, en cherchant à en avoir plus sur ce que représentaient ces cartes postales anciennes».Il y a vingt ans, elles n'étaient pas encore considérées comme des documents historiques à part entière. « Aussi bien aux archives qu'à la bibliothèque municipale, elles étaient stockées dans des cartons, pas répertoriées », raconte celui qui est devenu le président d'honneur de l'Académie.Pour éviter de se scléroser, l'association change tous les deux ans de président. Tour à tour Robert Piat, Martine Demessemacker, Claude Sauvageot, Serge Cayrel, Marie-France Solignac, Jacques Rosé et Catherine Robinet en ont pris la direction. Ces différents présidents ont su associer les plus grands noms de l'histoire locale à leurs recherches : de Gabriel Groley à Françoise Bibolet , de Brice Collet à Jeannine Launay. D'où, aussi, la qualité de leurs travaux.Tous ont été publiés sans l'aide des collectivités. « Nous n'avons jamais demandé de subvention », déclare Claude Bérisé. L'association s'est toujours autofinancée. Dans le futur, elle projette de publier un livre réunissant les plus intéressantes cartes postales anciennes consacrées au travail dans l'Aube. D'ores et déjà les plus grands collectionneurs du département ont donné leur accord pour apporter leur pierre à l'édifice.En vingt ans, l'ATEC a non seulement enrichi la mémoire mais a donné une impulsion qui n'est probablement pas prête de s'arrêter.L'académie a déjà réussi à éditer 145 brochures, sans l'aide de subventions.
On reproche souvent aux collectionneurs d'être des individualistes. À Troyes, les passionnés de cartes postales anciennes échappent à la règle.Il y a vingt ans, trois des leurs ont fondé l'Académie troyenne d'études cartophiles (APEC). Alors que l'association fête aujourd'hui (entre ses membres) ses 20 ans, son apport à l'histoire locale s'avère impressionnant. Au point que cette association est devenue, à bien des égards, une seconde société académique.À ce jour, elle a édité 145 brochures, chacune consacrée à un thème particulier. Grâce aux recherches de ces collectionneurs, ont été exhumés des épisodes oubliés de la vie auboise. Comme le circuit de Torvilliers (par Claude Bérisé) et la communauté socialiste Liefra dans le Barséquanais (par Jean-Marie Tassin). Plusieurs autres brochures sont devenues des ouvrages de références comme celle consacrée aux dernières chaumières (par Michel Toussaint), à l'histoire de l'école Jules-Ferry (par Jean-Claude Bibolet) ou encore celle concernant Raoul Vion et la réclame humoristique, dont celle de la Ruche moderne (Par Jean Darbot, Jacques Fournier et Michel Toussaint).Rien ne prédestinait ces collectionneurs à entreprendre des recherches historiques. « Nous étions plusieurs à ne plus trouver grand-chose pour enrichir nos collections » se souvient Claude Bérisé qui fut le président-fondateur de l'ATEC en compagnie de Jacques Fournier et Dany Peuchot. « Nous avons cherché alors à faire vivre nos collections, en cherchant à en avoir plus sur ce que représentaient ces cartes postales anciennes».Il y a vingt ans, elles n'étaient pas encore considérées comme des documents historiques à part entière. « Aussi bien aux archives qu'à la bibliothèque municipale, elles étaient stockées dans des cartons, pas répertoriées », raconte celui qui est devenu le président d'honneur de l'Académie.Pour éviter de se scléroser, l'association change tous les deux ans de président. Tour à tour Robert Piat, Martine Demessemacker, Claude Sauvageot, Serge Cayrel, Marie-France Solignac, Jacques Rosé et Catherine Robinet en ont pris la direction. Ces différents présidents ont su associer les plus grands noms de l'histoire locale à leurs recherches : de Gabriel Groley à Françoise Bibolet , de Brice Collet à Jeannine Launay. D'où, aussi, la qualité de leurs travaux.Tous ont été publiés sans l'aide des collectivités. « Nous n'avons jamais demandé de subvention », déclare Claude Bérisé. L'association s'est toujours autofinancée. Dans le futur, elle projette de publier un livre réunissant les plus intéressantes cartes postales anciennes consacrées au travail dans l'Aube. D'ores et déjà les plus grands collectionneurs du département ont donné leur accord pour apporter leur pierre à l'édifice.En vingt ans, l'ATEC a non seulement enrichi la mémoire mais a donné une impulsion qui n'est probablement pas prête de s'arrêter.L'académie a déjà réussi à éditer 145 brochures, sans l'aide de subventions.
Auteur : Jorge D'HULST
Article paru le : 20 novembre 2010 dans LIBERATION_CHAMPAGNE
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