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jeudi 6 juin 2013

Poésies d'Elisabeth FUMINIER CARRARE


Le Pavillon du blanc Corbeau
J’habitais au 963 de la Rue
Du bois-le-Prêtre une grande maison champagne
Un joli pavillon qui paraît disparu
Parmi les pins les lilas les saules la campagne
Mes parents y vécurent pour l’avoir construite
Le sol en comblanchien luit de rires d’enfants
La vie était simple comme je l’ai décrite
Comme emplie de fleurs d’oiseaux chantants et piaffants
Leurs trilles m’enchantent encore même l’hiver
Puisqu’en hiver je suis revenue au jardin
De mon enfance – des Amis qui me sont chers
Sont aussi allés me saluer au jardin
Même le facteur en bicyclette au képi
Qu’on voit de loin avec sa délicate aisance
Est venu me saluer – quand toute tapie
je veillais – pour présenter ses condoléances
Pivoines iris et roses multicolores
Qui prospérez ici comme nulle autre plante
Faillait-il pour perdurer que l’on vous adore
Les volubiles au point d’être envahissantes
Et chaque soir à la fenêtre magistral
Le crépuscule immense baie de l’immanence
Vient déposer les nues en son fait orchestral
Cieux irisés étoiles tous ors d’éminences…
Carrare



La poésie a la recherche d'une spatialité

par ELISABETH FUMINIER CARRARE ,Thèse de doctorat en Littérature française -Sous la direction de GUY BORELLI. Soutenue en 1992 à Nancy 2.