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mercredi 16 mai 2018

Fouinos : Que sont mes amis devenus


Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte
Ce sont amis que vent me porte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta
Avec le temps qu'arbre défeuille
Quand il ne reste en branche feuille
Qui n'aille à terre
Avec pauvreté qui m'atterre
Qui de partout me fait la guerre
Au temps d'hiver
Ne convient pas que vous raconte
Comment je me suis mis à honte
En quelle manière
Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte
Le mal ne sait pas seul venir
Tout ce qui m'était à venir
M'est advenu
Pauvre sens et pauvre mémoire
M'a Dieu donné, le roi de gloire
Et pauvre rente
Et droit au cul quand bise vente
Le vent me vient, le vent m'évente
L'amour est morte
Ce sont amis que vent emporte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta
  Rutebeuf (1230-1285)
Adaptation en Français moderne
de la Griesche d'Hiver.

Elisabeth, souvenir du Bois-le-Prêtre, Pont à Mousson

Le Pavillon du blanc Corbeau
J’habitais au 963 de la Rue
Du bois-le-Prêtre une grande maison champagne
Un joli pavillon qui paraît disparu
Parmi les pins les lilas les saules la campagne
Mes parents y vécurent pour l’avoir construite
Le sol en comblanchien luit de rires d’enfants
La vie était simple comme je l’ai décrite
Comme emplie de fleurs d’oiseaux chantants et piaffants
Leurs trilles m’enchantent encore même l’hiver
Puisqu’en hiver je suis revenue au jardin
De mon enfance – des Amis qui me sont chers
Sont aussi allés me saluer au jardin
Même le facteur en bicyclette au képi
Qu’on voit de loin avec sa délicate aisance
Est venu me saluer – quand toute tapie
je veillais – pour présenter ses condoléances
Pivoines iris et roses multicolores
Qui prospérez ici comme nulle autre plante
Faillait-il pour perdurer que l’on vous adore
Les volubiles au point d’être envahissantes
Et chaque soir à la fenêtre magistral
Le crépuscule immense baie de l’immanence
Vient déposer les nues en son fait orchestral
Cieux irisés étoiles tous ors d’éminences…
Carrare